CHRONIQUES DE LA CONSTRUCTION: CONSEILS DES EXPERTS Volume 2 Édition 5 TR3E Experts-Conseil De Rimouski à la Côte-Nord, une expertise locale au rayonnement national | Page 06 Agence Spaciale Un laboratoire d’architecture vivante | Page 18 Dumar Construction Transformer l’histoire pour bâtir l’inclusion | Page 34
VOLUME 2, ÉDITION 5 THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC Bienvenue dans ce dernier numéro de Construction Source Québec, où nous mettons en évidence les réalisations remarquables en matière d’immobilier et de construction au Québec. Dans ce numéro, nous mettons en évidence TR3E Experts-Conseil, une entreprise de génie civil de Rimouski qui se distingue par son expertise technique. Cette entreprise, qui a réussi à étendre sa portée de la région du Bas-Saint-Laurent jusqu’à la Côte-Nord, a récemment été mandatée pour un projet d’envergure technique : la manutention du sous-marin Onondaga au Musée de la Mer de Pointe-au-Père. Ce projet complexe exige une maîtrise exceptionnelle en manutention de charges lourdes, que l’équipe a développée lors de ses précédentes collaborations sur de vastes projets hydroélectriques et de ponts. Grâce à son savoir-faire et à son approche axée sur le terrain, TR3E Experts-Conseil a relevé avec brio les défis logistiques et techniques que posait ce mandat hors norme. Dans ce numéro, vous découvrirez aussi les réalisations novatrices de l’Agence spatiale, un laboratoire d’architecture vivante établi à Québec. Cette agence a récemment attiré l’attention grâce au projet de l’École des Étincelles, située à Chicoutimi, qui est issue du concours Lab-École. Son équipe a conçu une école adaptée aux enfants, composée de pavillons chaleureux et accueillants. Cette conception innovante lui a valu plusieurs distinctions nationales. Restant fidèle à ses principes de collaboration et à sa nature multidisciplinaire, l’Agence Spatiale poursuit sa création de projets qui combinent harmonieusement l’imagination et la fonctionnalité. Dans ce numéro, nous soulignons l’initiative inspirante de Dumar Construction, une entreprise familiale de Deschambault-Grondines. L’équipe s’est récemment distinguée en transformant une église patrimoniale de Sainte-Geneviève-de-Batiscan en appartements sociaux pour des personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou un déficit intellectuel. Dumar a collaboré étroitement avec des partenaires communautaires et des architectes engagés pour préserver le patrimoine et favoriser l’innovation sociale. Selon Pierre Marcotte, cette initiative incarne parfaitement l’esprit de Dumar : construire différemment, en plaçant l’être humain et l’histoire au centre de chaque projet. Bonne lecture des histoires de réussite québécoises ! Amicalement, L’équipe editorial Éditeur À partir de notre Cher lecteur, Rejoignez un vaste public de plus de 67 000 lecteurs cadres supérieurs grâce à The Construction Source Quebec. Nous sommes fiers de fournir une plateforme attrayante qui vous permet de partager votre message de manière transparente avec ceux qui comptent le plus - vos clients. Que vous cherchiez à présenter un nouveau développement de condo, à attirer des investissements financiers cruciaux pour des projets à venir, ou à établir et renforcer la reconnaissance de votre marque, nous sommes pleinement préparés à vous aider à atteindre votre objectif ! Contactez notre Éditeur de groupe pour des opportunités de présentation. Faites votre marque dans l’industrie de la construction. Jermaine Poulsen e: info@theconstructionsourcequebec.ca The Construction Source Canada 1200 Bay Street - Suite 202, Toronto, ON. M5R 2A5 E: info@theconstructionsourcequebec.ca Éditeur en chef Jermaine Poulsen Chef des opérations Alexandra Box Directrice nationale des opérations Tamara Breen Rédacteur en chef Zach Janes Gestionnaires des opérations Mehdi El Oudghiri Directeur de production Brennan Midghall Conception graphique Ketan Hinglajia Gestionnaire de l’administration Belyn Quijance-Doreo
VOLUME 2, ÉDITION 5 TR3E Experts-Conseil De Rimouski à la Côte-Nord, une expertise locale au rayonnement national Agence Spaciale Un laboratoire d’architecture vivante Dumar Construction Transformer l’histoire pour bâtir l’inclusion Tour de Force l’Excellence dans les Projets Complexes de Refroidissement Flow Parc l’expert québécois des pumptracks inclusifs et durables Table Architecture L’art de transformer l’existant Arrondissement d’Anjou Une piscine quatre saisons à Anjou : le recouvrement de la piscine RogerRousseau se concrétise SHARE YOUR Maintenant, vous pouvez présenter votre entreprise ou tout projet dans le magazine La Source de la Construction. Contactez notre éditeur de groupe, Jermaine Poulsen, à l'adresse info@theconstructionsourcequebec.ca pour en savoir plus ! PARTAGEZ VOTRE HISTOIRE DE CONSTRUCTION À l’intérieur de ce numéro Volume 2, Édition 5
TR3E Experts-Conseil : De Rimouski à la Côte-Nord, une expertise locale au rayonnement national
TR3E Experts-Conseil Inc., une firme de génie civil fondée en 2012 par Pierre-Claude Gagnon, est active au Québec et au Canada depuis plus de dix ans. Basée à Rimouski, l’entreprise offre des services d’ingénierie pour les spécialités de la structure, du génie civil, de l’électromécanique et de l’environnement. En 2021, elle a étendu sa présence en ouvrant un bureau dans la région de la Côte-Nord, à Baie-Comeau. Selon le président, cela a insufflé « un nouveau souffle à TR3E ». Cette décision a représenté un virage stratégique, permettant un important développement du volet industriel ainsi qu’un renforcement de la présence régionale de l’entreprise. Avant de créer TR3E, Pierre-Claude Gagnon, ainsi que Mathieu Savard, ingénieur et membre de l’équipe fondatrice, ont travaillé dans des bureaux d’ingénierie importants. Là-bas, ils ont développé leur savoir-faire, particulièrement dans le domaine de la conception de structures telles que des ponts, des viaducs et des passerelles. Ils ont ensuite mis ces compétences au service de missions importantes, dans les premières années d’existence de l’entreprise, par exemple en collaborant sur les projets liés aux centrales hydroélectriques Romaine 1 à 4. L’entreprise a également mené à bien des projets de construction de ponts pour la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). « Ces contrats nous ont permis de donner un élan initial à notre entreprise », se souvient le fondateur avec joie. Au fil des années, TR3E Experts a su étendre sa gamme de services aux entrepreneurs généraux de la province. L’entreprise s’est illustrée par sa maîtrise de l’ingénierie appliquée aux coffrages, aux ponts temporaires, aux contrôles des sédiments, aux batardeaux et aux méthodes de levage, une expertise de pointe qui a contribué à sa renommée. Progressivement, TR3E est revenue, comme l’indique son fondateur, à ses « vieilles amours », c’est-à-dire au secteur du bâtiment. Elle a ajouté cette spécialité à ses services et conçoit maintenant une grande variété d’infrastructures, THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
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une grande ouverture d’esprit et une volonté de collaboration », affirme-t-il. Cela crée chez les employés un attachement profond à l’entreprise, ce qui les incite à y rester et à s’y engager. Selon Pierre-Claude, « tout le monde met toute son énergie au travail, car ils tiennent vraiment à la réussite de l’entreprise. » Il est d’ailleurs fier de compter parmi ses employés des travailleurs aussi passionnés et dévoués. Le fondateur aime d’ailleurs voir évoluer ses employés non seulement dans leur milieu professionnel, mais aussi dans celui familial, ce qui contribue à l’esprit de grande famille : « On a de jeunes employés qui ont acheté leur première maison, ils viennent d’avoir leurs premiers enfants. Nous avons eu nos premiers enfants, TR3E », s’exclame Pierre-Claude avec tendresse. Ils tiennent également à respecter les délais et à maintenir une communication efficace avec leur clientèle : « Je pense que c’est ce qui explique notre succès. La clientèle se montre extrêmement reconnaissante pour le soin apporté à la gestion de ses projets, car elle sait pouvoir compter sur eux. C’est aussi pourquoi nous recevons maintenant des appels de toutes les régions ». Un autre aspect qui distingue l’équipe, c’est l’expertise technique, qui est davantage axée sur la pratique plutôt que sur la théorie. « Nous sommes avant tout des personnes travaillant directement sur le terrain. Nous sommes davantage des gens de terrain que des théoriciens. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais la valeur ajoutée de TR3E réside dans son approche pratiques, nos solutions fonctionnent! », souligne le fondateur. Plusieurs projets phares sont actuellement en développement, dont, notamment celui en collaboration avec le musée de la Mer de Pointeau-Père. TR3E est responsable de la manutention de l’Onondaga, un sous-marin de la Marine royale canadienne qui a servi de 1967 à 2000 et qui est l’un des rares au Canada à être accessible au public. comme des casernes de pompiers, des piscines, des hangars, des refuges pour animaux (SPCA) et même des pavillons pour les croisiéristes. De plus, l’équipe est impliquée dans tout le processus de réalisation d’un projet, soit les études préparatoires, les relevés, la conception, les plans, les devis, ainsi que la surveillance des travaux. Cette approche contribue à leur réussite. Au cours des dernières années, l’entreprise a intégré des ingénieurs en électricité et mécanique du bâtiment à son équipe, ce qui a permis le lancement d’une division électromécanique. De plus, TR3E dispose d’une équipe pour aider ses clients à obtenir les autorisations environnementales, tant au niveau provincial que fédéral. Il y a une volonté de développer ces services, car le souci pour l’environnement fait partie des valeurs de l’entreprise, depuis ses débuts où elle faisait beaucoup de mandats pour les parcs de la SÉPAQ : « L’environnement, c’est dans notre ADN. Il y a une fierté à aller travailler dans la nature, à y construire des ponts, des passerelles et des bâtiments qui respectent celle-ci ». Le développement de l’entreprise se fait de manière organique, en assurant la continuité d’offrir des services de qualité. En discutant de l’expansion, Pierre-Claude dit vouloir que l’entreprise reste une équipe unie, « comme une petite famille soudée ». Il met aussi l’accent sur le respect porté aux employés et à leurs idées. « On est tous sur le même pied d’égalité, tout le monde peut apporter ses idées. Chaque semaine, nous organisons des séances de planification où tous les employés sont invités à apporter leur contribution. Ces réunions sont marquées par THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
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C’est un projet qui a demandé une expertise spécialisée, acquise en travaillant sur de grands projets hydroélectriques et des ponts. Ils ont ainsi appris à soulever des charges extrêmement lourdes. Ces opérations comportent beaucoup de risques et sont très complexes. De plus, l’équipe s’est distinguée dans la conception de passerelles et de ponts esthétiques, en étroite collaboration avec des architectes. Cela se voit particulièrement dans leur travail sur le projet de la passerelle au Parc Cèvrefils à Châteauguay, réalisé en partenariat avec un cabinet d’architecture montréalais. Selon les propos de Pierre-Claude, « l’aspect esthétique apporte une valeur ajoutée par rapport à nos réalisations antérieures. » En se remémorant les débuts de l’entreprise, fondée à trois personnes, le fondateur est rempli de fierté en pensant à leur parcours. En effet, il a permis à l’entreprise de se développer et de se forger une solide expertise dans son domaine d’activité. Actuellement, il se prépare à la relève, qui assurera la continuité de l’entreprise dans quelques années. En parlant de l’avenir de TR3E Experts, PierreClaude conclut : « Pour moi, il est crucial que ce soient des employés qui prennent la relève de l’entreprise, et non pas de vendre à une grande compagnie. En effet, nous venons tous de grandes entreprises, mais nous avons su nous démarquer en adoptant une approche différente. Ce sont donc nos employés qui doivent prendre le relais. Peut-être est-ce un chemin plus difficile, mais j’en serai beaucoup plus fier lorsque j’aurai terminé mon mandat comme ingénieur ». THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
VOLUME 2, ÉDITION 5 Basée à Québec, dans le quartier Saint-JeanBaptiste avec un pied-à-terre à Montréal pour répondre à une demande croissante dans cette région, Agence Spatiale s’est taillé une place de choix sur la scène architecturale québécoise. Réunissant une quarantaine de professionnels, cette entreprise a été fondée par Étienne Bernier en 2011. À l’époque, Étienne s’est associé avec une agence de communication : « C’était nouveau pour les architectes de s’associer à des disciplines de communication, nous étions des pionniers » affirme Eulalie Lecoq, directrice de comptes et stratège de marque, qui s’est associée en 2022 aux côtés de Étienne Bernier, Marianne Charbonneau et Yannick Badeau, architectes. Par la suite, l’entreprise a pris son envol indépendamment, donnant naissance à l’Agence Spatiale. Eulalie explique que le choix du nom découle de l’alliance entre les « disciplines spatiales », que sont l’architecture, l’art, le design d’intérieur, d’objets, de marque et l’aménagement urbain : « On a conservé un ADN multidisciplinaire. On voulait se positionner avec un nom d’agence attirant, qui fait sourire, tout en évoquant clairement notre activité. On voulait avoir un nom accessible pour le public » dit-elle. Les premières années de pratique, l’agence s’est démarquée grâce à ses réalisations dans les secteurs culturel et commercial, notamment Agence Spatiale : un laboratoire d’architecture vivante THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
VOLUME 2, ÉDITION 5 pour le Château Laurier et le Grand Théâtre de Québec, qui ont été reconnues par des prix nationaux (Best of Canada – Canadian Interiors, Hospitality). C’est en 2019 qu’elle a franchi un nouveau cap en remportant le concours Lab-École, en consortium avec Appareil Architecture et BGLA Architecture. Leur proposition pour une école primaire à Chicoutimi s’est distinguée dès la première étape anonyme où seules les idées étaient considérées : « C’était une façon pour nous, en tant que jeune bureau, de nous distinguer par nos idées et notre force conceptuelle ». Cette victoire leur a valu des distinctions de renommée, telles que le prix d’excellence décerné par l’Ordre des architectes du Québec et la Médaille des Gouverneurs de l’Institut royal d’architecture du Canada. Elle s’est également accompagnée d’une couverture médiatique nationale et internationale. Le parti architectural de l’École de l’Étincelle propose de déconstruire l’école conventionnelle pour la transformer à une échelle sympathique, accessible et chaleureuse pour l’enfant. Fragmentée en maisonnettes qui font référence à l’architecture vernaculaire du Saguenay, la volumétrie offre différents points de repère, et permet une architecture rassurante et familière. La mission première, créer une école où on se sent bien, comme à la maison. « On peut avoir ce souvenir du premier jour d’école où on se sent perdus, où on ne comprend pas comment l’espace est organisé. L’équipe du projet a vraiment essayé de se mettre à la place de l’enfant pour créer cette école à son échelle, » explique Eulalie. L’aménagement se compose de plusieurs espaces de collaboration, avec des livres disposés à travers l’école pour que les élèves puissent lire librement et les emprunter à leur guise, l’objectif étant de favoriser l’autonomie et la curiosité. L’école est centrée autour d’une cour de récréation qui favorise la mobilité active et le jeu, et qui donne accès aux maisonnettes, aux vestiaires et aux salles de classe. Elle comprend également une vaste cuisine collaborative qui donne sur les jardins et les potagers de l’école. Tous les mobiliers ont été conçus pour s’adapter à la taille des enfants, avec des tables et des chaises ajustables. « On a amené le bureau pour visiter l’école en équipe quand elle a ouvert, puis on avait tous envie de retourner sur les bancs de l’école! ». Par ailleurs, le projet a été réalisé en étroite collaboration avec des équipes d’ingénieurs et d’architectes paysagistes. Ceci a permis de mettre en place plusieurs innovations et de réduire les coûts de construction, notamment grâce à des systèmes électromécaniques de plus petite capacité, moins chers d’opération. L’école prévoit obtenir une certification LEED V4 qui reconnaît les efforts au niveau de la performance énergétique et de la réduction de l’empreinte écologique. Ce concours a également été le tremplin pour obtenir plusieurs prix connexes, et l’objet de publications locales et internationales. Il a également été le point de départ d’autres projets structurants pour la société, tel un concours remporté pour la réalisation d’une bibliothèque : « On est très impliqués dans la culture, l’art, la pédagogie. On a accès à ce genre de projets dans les dernières années », souligne Eulalie. Ces concours constituent pour l’équipe de l’Agence Spatiale « des véritables laboratoires d’innovation », ce qui leur permet d’explorer et de développer des concepts novateurs et réfléchis. Cette culture de l’innovation et de la créativité est également possible grâce à une gestion interne qui met de l’avant la collaboration, l’écoute et le plaisir de travailler en équipe. Cette dynamique créative leur permet de concevoir des expériences et des projets qui combinent harmonieusement des disciplines connexes. Parmi les éléments qui les différencient, on compte leur capacité THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
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VOLUME 2, ÉDITION 5 à concevoir une architecture qui soit à la fois accessible, centrée sur le plaisir et le jeu, et qui laisse une marque durable dans l’imaginaire collectif : « On prône l’ouverture d’esprit, l’écoute, l’observation qui nous permet d’écouter les points de vue pour ensuite rassembler le meilleur, croiser les idées pour aboutir à des solutions et avenues innovantes. Nous avons réellement créé une culture d’entreprise centrée sur la collaboration et le plaisir. C’est notre moto à l’interne. On souhaite que nos projets soient un processus agréable pour notre équipe, pour nos clients et pour les bénéficiaires ». Agence Spatiale est un véritable incubateur de jeunes talents. Elle accueille des stagiaires en architecture, des designers et des technologues qui gagnent en expérience. Aujourd’hui, notre équipe est composée d’un noyau solide d’employés qui sont là depuis le début de leur pratique. Elle offre aussi des formations et du développement professionnel à ses employés, ainsi que des activités de socialisation, y compris des voyages auxquels toute l’équipe participe. Il y a deux ans, l’équipe a pris part à la Biennale d’architecture de Venise. Cette année, en juillet, tous les membres de l’équipe se sont rendus à l’Exposition universelle à Osaka, au Japon. Ces déplacements sont non seulement l’occasion de participer à des grands rendez-vous internationaux de l’architecture et de s’inspirer, mais ils contribuent aussi à rassembler l’équipe pour passer de beaux moments et la remercier. L’une des forces d’Agence Spatiale réside dans sa capacité à créer des liens de confiance durables avec sa clientèle. Eulalie décrit un véritable écosystème qui entoure la clientèle, ce qui contribue au maintien d’un bouche-àoreille « vertueux » : « Par exemple, il nous arrive de réaliser la résidence principale d’un couple, d’être rappelé pour le design de leurs bureaux, puis leur résidence secondaire, puis finalement, la maison de leurs enfants, puis de leurs espaces professionnels à eux, etc. En fait, on a réalisé qu’un écosystème entoure nos clients, ayant comme point de départ une grande fidélité ». Pour les projets institutionnels ou commerciaux, le même réseau de bouche à oreille s’est tissé. En effet, après avoir remporté des appels d’offres auprès de villes, ils continuent de recevoir des propositions variées : « Je crois que cela a favorisé des liens d’affaires solides. Nous désirons être des partenaires fiables, que ce soit envers nos clients, nos divers collaborateurs dans les projets, et les entrepreneurs sur le terrain. » Agence Spatiale a l’intention de continuer à se développer en renforçant sa présence sur la scène internationale, notamment avec des projets artistiques comme Dancing Carwash, une installation architecturale qui a été exposée en Espagne lors du festival de Concentrico en 2024. Ce médium artistique et éphémère est pour l’Agence un moyen d’engager une conversation accessible et universelle via les émotions, et qui permet de véhiculer des messages aux gens sur des enjeux sociaux d’une manière ludique et immersive, ou juste our le plaisir. Parallèlement, l’Agence s’impliquer dans des projets pro bono, en partenariat avec Architecture sans Frontières ou d’autres organismes, pour mettre son savoirfaire au service de causes sociales et culturelles. « Notre objectif, ce n’est pas de devenir gros, mais de devenir grand. Ça veut dire continuer à faire du bon travail, à avoir un impact positif sur notre quartier, notre société, notre écosystème », résume Eulalie. THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
VOLUME 2, ÉDITION 5 Dumar Construction est une entreprise familiale établie à Deschambault-Grondines depuis plus de 40 ans. Elle a été fondée par Georges Albert Beaulieu et est maintenant dirigée par Pierre Marcotte, le neveu du fondateur, qui avait commencé à y travailler dès son jeune âge. Alors que leur champ d’activités englobe la construction et la rénovation dans divers domaines, ce sont, selon le propriétaire, leurs réalisations hors du commun, telles que des résidences utilisant abondamment des structures de bois anciennes, qui font leur renommée. Le projet emblématique de Dumar Construction consiste à transformer une église historique de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, située en Mauricie, en appartements sociaux spécialement conçus et gérés pour les personnes souffrant de déficience intellectuelle ou de troubles du spectre autistique. Évalué à 10 millions de dollars, ce projet est inédit au Canada. Tel qu’il le raconte, Pierre a été contacté par l’organisme Habitation adaptée et supervisée (HAS) des Chenaux, qui a lancé ce projet il y a déjà plusieurs années. Il s’est dit immédiatement séduit : « J’ai rencontré des gens atteints d’autisme. J’ai ressenti le désir profond d’aider ces personnes », confie-t-il. « Ce projet est cher à mon cœur. Malheureusement, lorsqu’ils atteignent l’âge adulte, ces jeunes ne reçoivent plus de soutien. » Il y en a qui habitent avec leurs parents, ce qui est Dumar Construction : transformer l’histoire pour bâtir l’inclusion THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
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VOLUME 2, ÉDITION 5 difficile. Là, ils vont avoir leur propre logement », ajoute-t-il. En outre, ce projet a contribué à « sauver une église ». Le propriétaire de l’entreprise, animé par une passion pour l’histoire, apprécie particulièrement les projets qui ont une dimension historique. « J’aime contribuer à la conservation de notre héritage culturel en lui donnant une nouvelle vie. Si chacun ignore l’histoire, nos enfants ne sauront plus rien à son sujet », explique-t-il. Ce projet a été long à mettre en place et à construire, mais il sera finalement inauguré cette année. L’entreprise a pu compter sur le précieux soutien de BMO, qui lui a fourni une assistance inestimable. En effet, selon les propres termes du dirigeant, « ils se sont engagés, ils croient en nous, ils nous soutiennent ». Le projet a attiré l’attention des décideurs, tant au niveau provincial qu’au niveau fédéral, en raison de sa vocation profondément sociale. De plus, cette reconversion est devenue le projet phare d’un nouveau programme de garanties pour des rénovations majeures développé par le propriétaire de Dumar Construction en collaboration avec l’Association des entrepreneurs en construction du Québec (AECQ). Après son approbation, Pierre souhaite s’assurer que les entreprises sous-traitantes avec lesquelles il travaille adhèrent également à ce programme. Il s’agit d’une mesure additionnelle qui renforcera la confiance des clients. Un projet sur lequel Pierre s’étend avec fierté est celui d’un immeuble résidentiel. Il mentionne qu’une extension a été ajoutée au bâtiment, dans un style « à l’ancienne », car, selon lui, « c’est le genre de projets que nous réalisons. Nous ne faisons pas du standard. » Un autre projet, cette fois-ci dans le secteur agricole, c’est un kiosque à pommes, une structure entièrement en bois qui a permis à la propriétaire de tripler son chiffre d’affaires dès la première année : « C’est un kiosque en bois, travaillé à la main, sans trous, sans vis ». En effet, cette entreprise, dont la renommée repose principalement sur le bouche-à-l ’oreille, se distingue par sa capacité à combiner élégamment tradition et modernité, en y apportant une touche d’originalité. Elle est reconnue dans la région et recherchée pour ce genre de projets qui sortent de l’ordinaire. En outre, beaucoup de ses clients reviennent, satisfaits des services reçus. Pierre cherche également des clients prêts à collaborer avec lui pour donner vie à ses idées créatives. Parfois, ils partent d’une idée qui évolue au fil du projet. « On travaille à partir des plans initiaux, mais, moi, j’ai plein d’idées. En cours de route, je me dis parfois : « Ah, ce serait beau si on faisait ceci. » Le client me fait confiance, alors on avance. Pierre, en étroite collaboration avec un architecte, a conçu la majeure partie de la transformation de l’église. L’entreprise compte une petite équipe de 10 employés et travaille en étroite collaboration avec de nombreux sous-traitants de différents domaines professionnels. Il s’agit de relations de longue date, tout comme celles avec les fournisseurs. Pierre souligne l’importance de garder une bonne ambiance, conviviale, dans son équipe, car « il faut avoir du fun ». « Pour nous, c’est important d’avoir du plaisir. On rit tous ensemble. Si quelque chose ne va pas, on s’encourage mutuellement. » Pour Pierre, ce n’est d’ailleurs pas seulement son THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
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VOLUME 2, ÉDITION 5 fils qui fait partie de sa famille, mais toute son équipe : « Moi, j’ai juste mon fils qui travaille avec moi. Mais, pour moi, ils sont tous comme mes enfants. » Ils soulignent également l’importance de choisir des employés qui se complètent bien. Ce sont des gens qui, tout comme lui, sont engagés dans leur communauté et qui aiment redonner à la société. Avec une équipe d’employés tissés serrés, qui excellent dans la collaboration et l’entraide, Dumar souhaite continuer à grandir à l’avenir. Elle est consciente des défis représentés par l’augmentation des prix dans le domaine de la construction et la nécessité de trouver des partenaires d’affaires fiables. THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
VOLUME 2, ÉDITION 5 Tour de Force est une entreprise montréalaise spécialisée dans l’entretien, la réparation, la réfection et le remplacement de tours de refroidissement et des échangeurs thermiques. Elle est dirigée par Miguel Orellana, qui possède une expérience et un savoir hors du commun dans ce domaine. Pour mener ses projets à bien, elle s’appuie sur le soutien d’Aquavap, sa société mère et distributeur exclusif de Baltimore Aircoil Company, le leader mondial du secteur. L’entreprise possède également un centre de remise à neuf des échangeurs à plaques, dirigé par Alain Dubuc, diplômé en applications industrielles de plus de 20 ans d’expérience. Tour de Force est par ailleurs la seule compagnie au Québec à disposer d’un atelier certifié par WCR, permettant le nettoyage des plaques dans des bains d’acides spécialisés. Comme l’explique Miguel Orellana, président de la compagnie, les tours de refroidissement, qui peuvent être aussi imposantes qu’une petite maison et qui fonctionnent comme des équipements complexes, jouent un rôle vital dans les secteurs industriel, commercial et les grands ensembles résidentiels : Tour de Force : l’Excellence dans les Projets Complexes de Refroidissement THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
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VOLUME 2, ÉDITION 5 « C’est un peu comme l’alimentation et la batterie d’un bâtiment. Elles alimentent l’air climatisé, les salles opératoires, ou refroidissent des pompes et des équipements. On les retrouve aussi dans la production alimentaire et les centres de données. » L’équipe de Tour de Force assure l’entretien annuel, les réparations et le remplacement complet de ces systèmes essentiels. Miguel souligne avec fierté l’ambition de l’entreprise : « Quand une compagnie nous dit que le projet est compliqué, on répond : Tour de Force est capable de le faire! » Un exemple parmi tant d’autres de leur expertise est le projet mené entre 2024 et 2025 sur l’édifice de la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC) situé au 1180, rue René-Lévesque, l’un des plus hauts gratte-ciel du centre-ville animé de Montréal. L’édifice présentait des difficultés d’accès : il fallait installer une grue à très longue portée, au point où il a été question d’utiliser un hélicoptère pour soulever les équipements jusqu’au toit. Finalement, l’équipe a opté pour une solution ingénieuse: désassembler les trois tours de refroidissement en composantes, puis les faire passer manuellement dans des ascenseurs et par des issues de secours avant de les remonter pièce par pièce sur le toit. « On les a assemblées de A à Z, comme si elles sortaient de l’usine. Ça nous a pris près de trois mois, avec une logistique hors norme », raconte Miguel. « Depuis, elles fonctionnent parfaitement. C’est un des projets les plus importants à ce jour. » L’entreprise exécute des projets de toutes tailles, des mandats de grande envergure pouvant atteindre un million de dollars aux interventions plus ciblées et plus modestes. Leur partenariat étroit avec Aquavap est un pilier de leur efficacité : « Aquavap est vraiment un partenaire clé avec qui on travaille main dans la main. Leur soutien est essentiel pour qu’on puisse mener nos projets à bien, et c’est une relation très complémentaire : chacun apporte sa part et ça fonctionne parfaitement comme ça. On se parle tous les jours, un peu comme si c’était des collègues de Tour de Force, que ce soit pour des conseils, des pièces ou pour préparer des soumissions. Cette proximité au quotidien fait qu’on avance toujours dans la même direction. » L’entreprise se distingue aussi par la cohésion d’une équipe aux profils et expériences diversifiés, contribuant à un environnement de travail inclusif et dynamique. Miguel, lui-même issu de l’immigration et arrivé dans l’entreprise il y a 19 ans, se rappelle ses débuts, alors qu’il était apprenti avant de devenir technicien, puis chargé de projet, directeur et, finalement, président. Il ajoute avec enthousiasme : « comme je le dit si bien, lorsqu’on le veut, qu’on en a la volonté, et qu’on aime ce qu’on fait, on peut réussir ». Depuis, l’équipe s’est étoffée, accueillant des collègues venus de différents horizons, qui apportent chacun leur savoir-faire et leur vision. Parmi eux, Cam Bihute, certifié PMP et THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
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VOLUME 2, ÉDITION 5 formé en Sciences Appliquées de l’Université de Toronto, qui a été chef de projet pour un grand entrepreneur national en CVC en Ontario et qui est maintenant responsable des opérations chez Tour de Force. Miguel insiste sur l’importance de créer un environnement de travail chaleureux, où chacun se sent respecté et soutenu. Il souligne qu’un tel défi s’avère encore plus difficile à réaliser dans le domaine de la construction, qui peut être parfois exigeant. Pourtant, Tour de Force est parvenue à bâtir une culture d’inclusion et de solidarité, où l’entraide est au cœur du quotidien. Aujourd’hui, Miguel est fier de pouvoir dire que cette diversité humaine est une véritable force qui donne à l’entreprise son caractère unique et sa capacité à relever les projets les plus complexes. Au fil des ans, Tour de Force a su rassembler des personnes compétentes et engagées, venant d’horizons variés : des techniciens expérimentés, de jeunes recrues, des femmes occupant des postes sur le terrain, et des employés de tous âges et origines, qui apportent chacun leur savoir-faire et leur énergie au service de la réussite collective. Dans ce secteur de niche, le bouche-à-oreille et la réputation de l’entreprise suffisent largement à assurer sa croissance : très peu est investi en marketing, car ce sont les clients eux-mêmes qui sollicitent leurs services et recommandent l’équipe auprès de nouveaux partenaires. « Ce sont les compagnies qui nous trouvent, ou alors je vais à leur rencontre, et je leur serre la main. » Quant à l’avenir, Miguel voit grand : « Nous allons continuer à nous développer, optimiser nos services et agrandir notre flotte de camions. Ouvrir des bureaux à Ottawa et à Québec, ce serait une ambition réalisable dans les prochaines années. Mais il faudra travailler fort pour y arriver. » THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC
PUR IMMOBILIA est l’histoire de succès de deux entrepreneurs : Yann Lapointe, fort d’une riche expérience de gestion de portefeuilles immobiliers, de stratégie de répartition d’actifs et d’acquisitions, et Philippe Bernard, un développeur passionné par le design. Flow Parc : l’expert québécois des pumptracks inclusifs et durables
Fondée en 2021 par Samaël Piché, Flow Parc est une entreprise québécoise spécialisée dans la conception, la gestion et la construction de pumptracks asphaltés et d’infrastructures récréatives destinées aux sports libres. Sa mission : créer des zones récréatives sécuritaires, accessibles et évolutives. Depuis sa création, l’entreprise a réalisé plus de 25 pumptracks dans huit régions administratives du Québec, en maintenant une croissance soutenue. En 2024, elle a enregistré un chiffre d’affaires de 1,3 million de dollars. Flow Parc agit à la fois comme entrepreneur général et maître d’œuvre pour des projets clés en main, et s’engage à promouvoir la mobilité active et le bien-être dans les collectivités. Selon Jonathan Bergeron, coordonnateur de projets chez Flow Parc, l’entreprise se distingue par son approche intégrée et sa volonté de rendre ses installations aussi inclusives que possible. Elle vise à rendre la pratique du vélo, du skateboard et des sports similaires accessible à tous, quel que soit l’âge ou le niveau d’expérience : « Ce qui nous distingue, c’est notre approche récréative, inclusive et accessible. Nous voulons permettre à tout le monde de pratiquer son sport favori, quel que soit son âge. Autant un enfant à vélo sans pédales peut faire du pumptrack, qu’une personne âgée de 70 ans. Nous avons déjà vu des gens de 70 à 75 ans s’adonner au skateboard sur une pumptrack », dit-il. Il ajoute que cette philosophie les distingue clairement de certains concurrents, qui misent davantage sur la performance et la compétition : « Nous nous assurons que la progression est adaptée à tous, que ce soit pour l’enfant qui souhaite s’amuser ou pour l’expert qui recherche un défi. Cette approche inclusive constitue une THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
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véritable différence avec nos compétiteurs qui créent principalement des pistes axées sur la compétition, conçues pour les amateurs de sensations fortes ». La vision de Flow Parc repose sur une compréhension fine des exigences techniques, récréatives et sécuritaires des sports libres tels que le vélo de montagne, le BMX, la trottinette, les patins à roues alignées et le skateboard. Cette expertise découle de plus de vingt ans d’expérience en sport de compétition, en entraînement et en coaching, combinée à l’implication active des membres fondateurs sur le terrain. Jonathan précise que Samaël Piché, fondateur de Flow Parc, est un expert reconnu de la course de BMX, une discipline devenue olympique aux Jeux de Pékin en 2008, sous le format Supercross du BMX. Il a aussi œuvré chez BMXpert, la première entreprise à avoir implanté les pumptracks au Québec. Fort de cette expérience, il a fondé Flow Parc afin de concrétiser sa propre vision d’infrastructures récréatives, durables et bien intégrées. L’entreprise fonctionne selon un modèle designbuild, prenant en charge l’ensemble du projet, de la conception préliminaire lors des soumissions jusqu’à la réalisation finale : « On réalise des projets clé en main, on peut réaliser le projet vraiment de A à Z. Parfois, il nous arrive de travailler avec des sous-traitants pour une phase spécifique. En revanche, les travaux spécialisés (mise en forme, asphaltage) des projets est toujours effectuée par nos équipes afin de s’assurer qu’elle répond à nos normes de qualité », précise Jonathan. Parmi ses projets les plus marquants, le pumptrack du parc Turcotte à Shawinigan, livré en 2024, se démarque par son envergure. Avec ses 365 mètres linéaires, il s’agit de la plus longue piste construite au Québec l’an dernier. Ce parcours se distingue par sa conception à trois niveaux de difficulté, permettant une progression adaptée à tous les usagers, dans un environnement naturel soigneusement respecté. L’écoresponsabilité est un principe central dans tous les projets de Flow Parc : « Nous savons que nos activités ont un impact sur l’environnement. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour le réduire. Nous prenons des mesures concrètes dans tous les aspects de notre entreprise », affirme Jonathan. Cela se traduit notamment par la réutilisation des matériaux de déblai, la collecte et le tri des déchets de chantier, et une conception favorisant la préservation des arbres et des espaces verts. L’entreprise met aussi de l’avant des systèmes de drainage innovants, adaptés aux réalités climatiques locales. Nous utilisons des pierres de rivière et des membranes pour créer un réseau de bassins, ce qui permet de ralentir le débit de l’eau et d’atténuer l’impact des fortes pluies. Pour réduire son empreinte carbone, Flow Parc favorise l’emploi local et sélectionne des carrières et centrales d’asphalte à proximité des chantiers. En regardant vers l’avenir, l’objectif est clair : devenir la référence québécoise et éventuellement canadienne dans le domaine. « Notre but, est de devenir la référence dans le domaine des pumptracks. On veut que nos pistes deviennent le standard à établir au niveau des pumptracks récréatifs au Québec » dit Jonathan Et les résultats sont au rendez-vous selon l’équipe de Flow Parc : « Nous venons d’obtenir deux nouveaux contrats de grande envergure totalisant une valeur de plus d’un million de dollars cette année. La demande pour notre expertise est en hausse, ce qui laisse croire que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif à long terme ». THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
Table Architecture : L’art de transformer l’existant
Table Architecture est un atelier d’architecture et de design situé à Montréal, qui a été fondé par quatre amis, tous diplômés en architecture en 2016. Karl Robert, l’un des associés, se souvient que, durant leur période universitaire, ils ont participé à des concours et réalisé de petits projets ensemble. Plus tard, alors qu’ils étaient employés dans différents cabinets d’architecture, ils ont poursuivi leur collaboration et ont continué à participer à divers concours. En 2020, ils ont finalement décidé de créer leur propre entreprise. Ils ont débuté leur pratique par la conception et construction d‘installations éphémères pour divers événements, leur servant de tremplin vers des contrats résidentiels, puis commerciaux. Selon Nathaniel Proulx Joanisse, Table Architecture se spécialise maintenant principalement dans la rénovation et la valorisation de bâtiments existants à Montréal. Le but est de préserver les éléments originaux en y ajoutant une touche de modernité. Par ailleurs, ce qui distingue Table Architecture, est, selon ses associés, leur « volonté de travailler dans l’existant. C’est vraiment devenu notre marque de commerce.» En effet, ils se passionnent pour ce genre de projets, qui leur permettent de redonner vie à des bâtiments négligés depuis plusieurs décennies. Ils apprécient particulièrement les défis de conception que cela représente : « Nous apprécions la beauté de ce que nous avons devant nous et nous cherchons ensuite à en tirer la valeur maximale. » Lors de la réalisation de ces projets, il y a beaucoup de conversations, notamment avec les clients. « Nous les écoutons et trouvons des manières d’intervenir pour conserver des éléments intéressants dans le bâtiment d’origine », explique Karl. « Par la suite, on doit aller de l’avant de manière presque chirurgicale. Comment magnifier ce qui est déjà là, le rendre pertinent et développer quelque chose de cohérent ? » THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
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Lorsqu’ils travaillent sur ces projets, ils cherchent constamment à établir un équilibre entre le passé et le présent, en réutilisant des éléments appréciés par les clients et en les adaptant aux tendances actuelles : « Cela nous permet de créer un lien avec les bâtiments historiques et leur évolution jusqu’à nos jours. » L’atelier s’implique à toutes les étapes des projets, depuis la conception jusqu’à la réalisation, incluant les demandes de permis, la préparation des plans ainsi que la surveillance du chantier. Ils accordent une grande importance au suivi des projets pour s’assurer que les détails soient respectés et que les attentes des clients soient satisfaites. Ils aiment faire des suivis rigoureux « pour s’assurer qu’on ne tourne pas les coins ronds et que le client soit satisfait à la livraison du projet ». Cela leur permet de développer des relations fructueuses avec les entrepreneurs et les clients. D’ailleurs, la communication et la collaboration sont au cœur des valeurs de Table Architecture. Les idées émergent à travers le dialogue continu avec les clients : « Nos clients vont souvent dire : on aimerait faire ceci. On leur présente alors une idée intégrant leurs demandes. Je crois que la phase de conception est particulièrement appréciée. Tout cela fait en sorte qu’on crée une relation avec le client. Il est toujours présent dans tout le processus. On crée donc des liens serrés ». Comme l’indique Nathaniel, grâce à ces valeurs et à cette collaboration soutenue avec les entrepreneurs, plusieurs d’entre eux reviennent ou les recommandent : « Ils apprécient notre présence sur place, lorsque nous regardons avec eux les problèmes et que nous trouvons des solutions. Lorsque la relation est axée sur une approche collaborative, c’est alors que c’est le plus enrichissant. Parce que tu sens que chacun est valorisé ». Parmi les projets marquants de l’équipe, il y a la Clinique Parc-Extension, aménagée dans un ancien salon funéraire dont la construction est de maçonnerie massive et charpente de gros bois d’œuvre. Pour ce projet, l’atelier a trouvé des solutions ingénieuses de rénovation et d’aménagement d’un bâtiment centenaire et plutôt exigu pour le transformer en une clinique non seulement fonctionnelle, mais au design distinctif : « Nous avons trouvé des solutions pour maximiser le nombre de bureaux, tout en assurant un confort optimal aux patients et au personnel médical. » De plus, il y a vraiment une approche intégrée de l’architecture et du mobilier, ce qu’on peut constater notamment par rapport aux banquettes de bois intégrées. Un autre projet qui tient à cœur à l’équipe est la résidence Birch, située à Saint-Lambert, sur la rive sud de Montréal. Pour celui-ci, un agrandissement a permis d’intégrer des éléments contemporains tout en respectant la structure originale. Karl raconte avec enthousiasme que, dans ce cas-ci, les clients étaient sensibles au design et ouverts aux propositions de l’équipe, ce qui leur a permis de laisser libre cours à la créativité. « Ainsi, ça nous a permis de développer un projet qui correspond à notre vision du design. En outre, ce projet mettait en évidence la maison centenaire, que les clients souhaitaient conserver et restaurer. Il y avait un agrandissement prévu et nous avons pu y intégrer des éléments plus contemporains. Nous avons essayé de comprendre comment on peut mélanger cette architecture d’époque avec une architecture contemporaine ». Ici, le défi consistait à trouver un moyen de répondre à ce besoin de connexion et d’interconnexion entre les pièces tout en préservant l’intégrité des espaces existants. « Nous ne voulions pas tout détruire et reconstruire à neuf en y ajoutant des colonnes. Au lieu de cela, nous avons créé une double circulation dans le plan de ce projet en utilisant les espaces existants et l’agrandissement ». Pour l’équipe de Table Architecture, il est important que chaque projet soit unique. Ils s’investissent donc dans chaque détail, en concevant même le mobilier, et collaborent étroitement avec leurs clients : « Nous souhaitons vraiment concevoir le projet, concevoir les espaces, jusqu’aux poignées de porte. Nous allons jusqu’au bout du détail, incluant l’aménagement intérieur. Nous offrons donc un service complet. Cette relation de confiance lors de la conception est très appréciée par nos clients ». THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5
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Ils ne se contentent donc pas de livrer un produit, ils cherchent à repousser les limites et à offrir la meilleure expérience possible, en allant au-delà des attentes de leurs clients : « Nous aimons donner beaucoup. Parfois, nous atteignons une solution, mais elle ne nous satisfait pas complètement. Le client peut sembler satisfait , mais nous ne sommes pas entièrement satisfaits et nous poursuivons l’exploration. » En outre, Table Architecture a remporté plusieurs prix et distinctions, notamment le prix du projet « Corridor de biodiversité du Saint-Laurent » décerné par le CSLA/AAPC à Ottawa en 2021, ainsi qu’une mention spéciale au « Festival international des Jardins de Métis » pour sa proposition « Divine Nature » en 2023. L’équipe a également été finaliste dans le cadre du concours du Lab-École Maskinongé, en 2019. L’atelier souhaite évoluer à travers des projets qui lui tiennent à cœur, dans le respect du bâtiment et de son potentiel, tout en continuant à faire une architecture innovante : « On veut faire de belles choses, mais qui sont aussi bien faites et responsables. Ça nous tient beaucoup à cœur. Ce que nous voulons, c’est rester près de nos clients, rester près de nos projets. Nous prenons le temps d’analyser en profondeur, tant sur le plan de la conception que sur celui de la technique. C’est important pour nous de préserver cet esprit » conclut Karl. THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5 Ensemble, créons quelque chose d’incroyable. Photo: Maxime Brouillet www.adurra.com
Une piscine quatre saisons à Anjou : le recouvrement de la piscine Roger-Rousseau se concrétise Kenan Alboshi.
L’arrondissement d’Anjou se situe à l’est de la ville de Montréal, au croisement des autoroutes 40 et 25. Il se distingue par ses quartiers paisibles, ses espaces verts et ses pôles économiques. Sa communauté multiethnique dynamique et ses services adaptés aux aînés en font un milieu de vie inclusif, avec des infrastructures sportives, culturelles et communautaires bien développées. Le projet phare de l’arrondissement est actuellement le recouvrement de la piscine Roger-Rousseau, qui deviendra la toute première piscine municipale intérieure sur le territoire. Porté par les élus de l’arrondissement d’Anjou, ce projet d’envergure représente un investissement de 14,2 M$ et vise à transformer la piscine extérieure existante, construite en 1976, en un complexe aquatique moderne et accessible toute l’année. L’objectif est de promouvoir un mode de vie sain et actif en rendant les installations aquatiques disponibles en toute saison. Pour ce faire, l’arrondissement mise sur l’intégration de la piscine aux services déjà présents dans le Centre Roger-Rousseau, afin d’en maximiser l’utilisation. Les travaux comprennent la construction d’une nouvelle enveloppe architecturale qui englobera la piscine existante, ses abords ainsi que la pataugeoire. Ce nouveau bâtiment, doté d’un volume vertical généreux et d’une fenestration abondante, permettra de faire entrer la lumière naturelle tout en assurant une expérience agréable aux usagers. La piscine bénéficiera également d’une mise à niveau complète des vestiaires et des douches, qui seront entièrement modernisés. Ce réaménagement permettra d’augmenter la capacité d’accueil, d’assurer une accessibilité universelle — notamment pour les personnes à mobilité réduite — et d’offrir un espace de loisirs aquatiques ouvert tous les jours de la semaine. Ce projet répond à un besoin réel dans l’arrondissement et a été longuement réfléchi par les élus. Actuellement, seul un bassin aquatique est disponible à l’année, situé au complexe sportif de l’école secondaire d’Anjou. Toutefois, cette installation n’appartenant pas à l’arrondissement, les plages horaires pour le bain libre sont très limitées. Selon Stéphane Caron, ing., chef de Division des Études Techniques, « Ce projet nous permettra d’offrir à nos citoyens des services de loisirs mieux adaptés à leurs besoins ». M. Caron souligne également que le chantier est l’occasion d’améliorer les aspects techniques des infrastructures, notamment par l’ajout d’un bassin de rétention dans le stationnement. Cette mesure favorisera l’absorption de l’eau par le sol et contribuera à réduire le volume dirigé vers les égouts. « On respecte ainsi la nouvelle réglementation de la Ville de Montréal, on améliore les conditions actuelles, et on évite des problèmes futurs. C’est une réelle valeur ajoutée ». Les travaux ont été coordonnés avec l’équipe des loisirs de l’arrondissement, qui élabore actuellement la programmation des futures activités. Selon Ysabel Rodriguez, chargée de communications à l’arrondissement d’Anjou, le programme comprendra notamment des périodes de baignade libre ainsi que des cours de natation adaptés à différents groupes d’âge. L’aménagement de la nouvelle piscine intérieure a également été pensé pour le confort des familles : un espace en mezzanine permettra aux parents et aux accompagnateurs d’observer les baigneurs pendant les cours et les activités, dans un environnement à la fois convivial et sécuritaire. Ce projet suscite une grande fierté au sein de l’équipe, d’autant plus qu’il a été entièrement financé et réalisé, sur le plan technique, par l’arrondissement lui-même. Ce niveau d’autonomie est remarquable, car les projets de cette envergure — comme les centres aquatiques — relèvent habituellement de la ville-centre. Or, ces projets nécessitent souvent une planification amorcée plusieurs années à l’avance, parfois jusqu’à sept ans, et impliquent de nombreuses étapes d’approbation, ce qui entraîne fréquemment des délais considérables. Dans ce cas-ci, c’est l’arrondissement qui gère le projet de bout en bout. Celui-ci a progressé rapidement, passant de la phase de conception, l’an dernier, à celle d’implantation dès cette année. « Je dois dire que, pour un bâtiment de cette envergure, le réaliser aussi vite, c’est presque impensable. Nous avons octroyé le contrat juste avant Noël, et deux semaines plus tard, les travaux de creusage étaient déjà en cours. Au départ, je n’y croyais pas. Mais, je dois admettre que, jusqu’à présent, le projet avance conformément à l’échéancier prévu. » précise M. Caron avec enthousiasme. Depuis l’entrevue réalisée en février 2025, les travaux ont bien progressé et, au moment de la publication de l’article, ils en sont rendus à l’étape de l’érection de la structure. Le projet a été chaleureusement accueilli par les experts et les entrepreneurs, entraînant un grand nombre de soumissions. Bien qu’il ait été soumis à une analyse rigoureuse, le budget n’a fait aucun compromis sur la sécurité des baigneurs ni sur la qualité de la construction. La Division des études techniques de l’arrondissement est responsable de la mise en œuvre des travaux de rénovation des infrastructures locales, des bâtiments communautaires, ainsi que de l’aménagement des parcs. Elle gère également le volet de la THE CONSTRUCTION SOURCE QUEBEC VOLUME 2, ÉDITION 5 Kenan Alboshi.
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